L'image par NasaSavez-vous que la couche d'ozone a été découverte en 1913 par deux physicists français, Charles Fabry et Henri Buisson ? Voilà ! De quoi à être fière, non ? Bon, d'accord ! C'est vrai qu'on a dû attendre à un british, Gordon Dobson, en 1922, pour réaliser la fonction importante de la couche en absorbant les radiations ultraviolettes émises par le soleil, mais je ne veux pas évoquer des sentiments de l'ancienne rivalité !
Donc, je vais continuer avec le sujet de ce poste qui est, en fait, le trou d'ozone dont l'existence a été rendue public par Farman et al (encore des british, désolée) en 1985. Ainsi, il aura bientôt 25 ans et il est toujours là ! Notre Frankenstein, à la veille de son anniversaire, devrait servir à nous rappeler deux choses. Primo, le trou est une preuve concrète que l'activité de l'homme PEUT endommager la planète (oui, je m'adresse à ceux qui doutent que le changement climatique soit un vrai phénomène et que l'homme en soit la cause, et je vous rappelle que la preuve existe déjà !). Secundo, la réponse des états face aux preuves scientifiques aurait dû être plus rapide, mais même si le Protocole de Montréal, un accord international visant à éliminer les substances qui détruisent la couche d'ozone, a été signé en 1987, on prévoit l'arrêt total de la production de CFCs (substances principales liées à la destruction de la couche d'ozone) en 2030 (www.epa.gov/ozone) ! On sait depuis 1974, grâce à Rowland et Molina, que les CFCs pouvaient détruire l'ozone, mais l'étude manquait le factor wow nécessaire pour changer des choses et pour lutter contre la puissance de l'industrie. Trente-six ans plus tard et même avec un trou d'ozone qui menace de dévorer tous les antipodes, l'homme n'est pas prêt à agir plus vite. Alors, ce dimanche, souhaitez un joyeux anniversaire à notre Frankenstein et marquez la date dans votre calendrier pour les centaines d'années à venir.
PS. Appelez-moi un bobo, un écolo, une folle. Je mange du bio et je m'en fiche.
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